Acteurs mobilisés

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Pour lutter contre la propagation de l’épidémie de chikungunya sur notre territoire, de nombreux acteurs sont mobilisés aux côtés de la préfecture et de l’ARS La Réunion.

La préfecture, dans le cadre de l’application du plan dispositif spécifique ORSEC "Arboviroses" concernant les maladies transmises par les moustiques (dengue, chikungunya, zika), est en charge, en phase épidémique, de :

  • Suivre la situation épidémiologique à travers les informations de l'ARS et de SPF
  • Activer les Comités techniques d'arrondissement sous le pilotage des sous-préfets et du directeur de cabinet et organiser des réunions du COPIL LAV départemental
  • Mobiliser les services de l'Etat dans le cadre des missions relevant de leur champ d'action
  • Assurer la fonction anticipation nécessaire à la bonne adéquation entre les besoins et les ressources

Le préfet, coordonne les actions au niveau départemental en cas d'épidémie et s’assure de l’information de l'ensemble des partenaires de la lutte antivectorielle.

Les agents de lutte antivectorielle réalisent quotidiennement des actions de lutte et de prévention dans les communes concernées. 

Lorsque l’ARS réceptionne un signalement de chikungunya par un médecin ou un laboratoire d’analyse médicale, elle programme une intervention pour :

  • Éliminer les gîtes larvaires (nids à moustiques) autour du domicile des malades/

  • Sensibiliser les habitants aux gestes de prévention.

  • Distribuer des répulsifs aux publics prioritaires autour des cas.

  • Rechercher d’autres cas dans le périmètre du cas initialement signalé.

  • Encourager à consulter un médecin rapidement en cas de symptômes et à réaliser des analyses en laboratoire.

  • Réaliser des traitements contre les moustiques adultes et/ou larves aquatiques. Ces traitements en porte à porte sont menés en journée dans les cours et jardins des particuliers.

Objectifs de ces interventions :
  • Faire baisser rapidement le nombre de moustiques tigres dans les zones où des cas sont détectés, pour réduire le risque de transmission parmi les habitants du quartier.

  • Encourager la population à se protéger des piqûres de moustiques.

  • Identifier des cas secondaires et prévenir l’apparition de nouveaux foyers.

Santé publique France (SpF) contribue à la réception et à la validation des cas de chikungunya, en s’assurant de la qualité des données et de leur intégration dans les systèmes de surveillance.

A ce titre, SpF est chargé de :

  • Participer à l'organisation des flux d'information entre les différents acteurs de santé, facilitant ainsi le suivi de la situation épidémiologique. 
  • Produire des bulletins épidémiologiques en fonction de l'évolution de l'épidémie, pour adapter le niveau d'information aux besoins des décideurs.
  • Animer des réseaux spécifiques de surveillance impliquant les urgences, les services hospitaliers, les laboratoires d'analyses médicales et les médecins de ville, permettant une analyse plus approfondie du contexte.
  • Apporter un éclairage sur la dynamique épidémique et contribuer à l’aide à la décision pour la mise en place des mesures de contrôle de l’épidémie.

Les professionnels de santé (médecins généralistes, pharmaciens, personnels des centres hospitaliers, laboratoires d’analyses médicales...) ont un rôle essentiel dans la lutte contre l’épidémie de chikungunya. 

Les médecins généralistes, notamment, ont un rôle clé dans la détection des malades, pour :

  • Confirmer la maladie,
  • Prescrire un traitement adapté à chaque patient et lui indiquer les recommandations à suivre,
  • Identifier et assurer un suivi régulier des patients à risques, susceptibles de développer des formes graves de la maladie, 
  • Signaler les nouveaux cas à l’ARS.

Leurs signalements permettent aux agents de la lutte antivectorielle de l’ARS d’identifier en temps réel, les zones de circulation du virus et d’intervenir au plus vite, sur l’ensemble des habitations où, un, ou plusieurs cas ont été signalés.

Au vu des épidémies saisonnières de grippe sur l’île de La Réunion, les analyses biologiques, pour confirmer les cas de dengue et de chikungunya, sont d’autant plus importants, car les symptômes des maladies sont proches.

Les deux collectivités territoriales sont des acteurs importants dans la lutte contre les arboviroses, de part leurs compétences en matière de formation, d’actions socilas auprès des publics fragiles et de gestion des établissements scolaires (Lycée, collèges).

Par ailleurs, elles intègrent des contrats aidés de type « Parcours-Emploi-Compétences » dans les effectifs des associations ou sociétés qu’elle financent où administrent, pouvant venir en appui de la lutte antivectorielle. 
Ces associations et ces emplois aidés assurent en lien avec les services préfectoraux et de l’ARS La Réunion des actions favorables à la lutte anti-vectorielle.

Les communes et les intercommunalités, via leurs actions de salubrité publique, contribue fortement à réduire la densité de moustique et à renforcer les actions de traitement et de sensibilisation menées par l’ARS :

  • actions de salubrité et entretiens des espaces publics et privés (élagage, ramassage intensifié des déchets, élimination des déchets/encombrants…)
  • opérations vide fonds de cours
  • sensibilisation et mobilisation de la population

Par leurs actions de nettoyage des quartiers, élimination des gîtes larvaires et relai des messages de prévention auprès de la population, les communes et les intercommunalités sont des acteurs essentiels aux côtés des agents de la lutte antivectorielle de l’ARS.

Lors de la réunion du Groupement d’Intérêt Public - LAV Réunion du 13 janvier 2025, sous la présidence du préfet et en présence du directeur général de l’ARS, l’ensemble des collectivités locales et partenaires impliqués dans la lutte contre les moustiques ont été conviés pour rappeler les mesures collectives de riposte opérationnelle et s’assurer de la bonne mobilisation et coordination des acteurs publics.

Outre les actions menées par les opérateurs publics, les associations mènent régulièrement des opérations sur l’île pour éliminer les gîtes larvaires sur les domaines publics et privés.

En lien avec les collectivités, elles effectuent des actions de prévention en porte à porte, des nettoyages de quartier, des ramassages de déchets, entretenant ainsi des espaces publics et privés…. Dans ce cadre, leurs moyens humains sont parfois renforcés par le recrutement de contrats aidés de type « Parcours-Emploi-Compétences ».

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