Vaccination contre les HPV

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Le vaccin contre les papillomavirus humains (HPV) est recommandé en France depuis 2006. Il prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers. A La Réunion, une campagne de vaccination auprès des collégiens de 5ème est menée depuis novembre 2023. La vaccination auprès du médecin, pharmacie, sage-femme ou infirmier est également possible.

Suite à l’annonce du Président de la République, de généraliser la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour tous les élèves de 5ème à la rentrée 2023, une opération de vaccination est lancée à La Réunion dans les collèges depuis le mois de novembre. Près de 14 000 élèves réunionnais au sein des 87 collèges sont potentiellement concernés et peuvent se faire vacciner gratuitement en milieu scolaire.

Les infections à HPV (infections papillomavirus humains) sont hautement transmissibles.Elles sont responsables de nombreux cancers. Dans la majorité des cas, il concernent le col de l’utérus (44 %), de l’anus (24 %) et l’oropharynx (22 %). Ils sont également responsables de certains cancers du vagin, de la vulve, du pénis.  

Si les cancers concernent en majorité les femmes, un quart touche les hommes. 

Comment se transmettent les HPV ?

Ces virus se transmettent le plus souvent lors de rapports sexuels avec ou sans pénétration. Le préservatif, qui est le meilleur moyen de protection contre les infections sexuellement transmissibles, ne protège que partiellement contre les HPV.

Les infections à HPV disparaissent généralement en quelques mois. Mais une partie d’entre elles peut persister et évoluer en maladie.

Qui est concerné ?

Environ 80 % des femmes et des hommes sont exposés à ces virus au cours de leur vie. En général, le corps parvient à éliminer les infections à HPV mais il arrive que celles-ci persistent et provoquent des lésions précancéreuses. Ces lésions peuvent évoluer vers un cancer plusieurs années plus tard.

Pour en savoir plus sur les HPV, découvrez cette vidéo de l’INCA :

Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont liés aux papillomavirus humains (HPV)

L'Institut National du Cancer (INCa) estime que les HPV sont responsables de 6 400 cas de cancers par an en FranceOr, la vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers.

2 900 cas de cancers du col de l'utérus liés aux HPV

Les cancers du col de l'utérus touchent près de 2 900 femmes et causent environ 1 100 décès chaque année en France. Tous sont liés aux HPV. 

Environ 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus sont dépistées et traitées chaque année. Elles peuvent nécessiter un traitement ou une surveillance gynécologique particulière avec parfois des retentissements importants sur l’avenir obstétrical de la femme, dont le risque d’accouchement prématuré. 

Environ 1 500 cas de cancers de l'anus liés aux HPV

Les cancers de l’anus liés aux HPV touchent chaque année quelque 1 500 personnes dont environ 1 100 femmes. Ils représentent 90 % des cancers de l’anus. Le taux d’incidence est en augmentation ces dernières années, de manière plus marquée chez les femmes de 50 et 60 ans. 

Le vaccin contre les HPV est recommandé dans le calendrier des vaccinations depuis 2006 pour les filles, et 2021 pour les garçons. 

La vaccination, recommandée pour les filles et garçons de 11 ans à 14 ans, permet de prévenir jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine des cancers. Un rattrapage est possible pour les jeunes femmes et jeunes hommes entre 15 et 19 ans (trois doses sont alors nécessaires).

C’est un vaccin sûr et efficace : 600 millions de doses de vaccin ont déjà été injectées dans le monde, ce qui permet d’affirmer l’excellent profil de sécurité du vaccin HPV.

Depuis 2007, cette vaccination a démontré son efficacité dans plus de 20 pays, où la couverture vaccinale des jeunes adultes est élevée : Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Espagne,... Des études révèlent une efficacité proche de 100 % sur l’infection, si le vaccin est administré avant le début de la vie sexuelle.

Avant le début de campagne de vaccination contre les HPV (30 septembre 2023), la couverture vaccinale HPV avec au moins 1 dose chez les jeunes nés en 2011 était de 17% chez les filles et 9 % chez les garçons à La Réunion.

Après la première phase de la campagne, au 31 décembre 2023, cette couverture a augmenté pour atteindre 21,5 % à La Réunion (27 % chez les filles et 16 % chez les garçons) >> Vaccinations réalisées en ville et au collège.

Ces taux, bien en dessous de l’objectif de 80% à l’horizon 2030 fixé dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers, doivent se poursuivre pour atteindre le niveau requis afin de diminuer la circulation des virus HPV et donc l’apparition des cancers induits par ces virus.

À La Réunion, l’ARS, le Rectorat, l’Assurance Maladie, en lien avec les centres de vaccination et les professionnels de santé libéraux organisent le déploiement de la vaccination en milieu scolaire et en ville pour les adolescents.

L'objectif est de vacciner les élèves concernés dans le cadre de leur scolarité et de favoriser l'information autour de cette vaccination pour permettre à tous les adolescents de se faire vacciner contre les HPV, que ce soit au collège ou auprès d'un professionnel de santé.

La vaccination au collège

Elle est proposée gratuitement dans les collèges aux élèves, filles et garçons, de 5ème. 

Des professionnels de santé se déplacent dans les établissements scolaires pour la vaccination des élèves, qui devront se munir de l’autorisation parentale et de leur carnet de santé indispensables.  

Le schéma complet de la vaccination HPV est de 2 doses.

  • la 1ère dose est administrée du 2 novembre au 15 décembre 2023 
  • la 2ème dose est administrée du 21 mai au 7 juin 2024.

Les parents concernés ont reçu un courrier avec le formulaire d’autorisation à retourner.

A l'occasion de la campagne de mai à juin 2024, il est possible aux élèves qui n’ont pas reçu leur dose fin 2023, de recevoir leur première injection. Les parents devront se rapprocher de leur médecin traitant ou le pharmacien référent pour la deuxième dose.

Si les parents et leur enfant concernés ont des questions, ils peuvent s'adresser à leur médecin, à l'infirmier ou au médecin de l'éducation nationale.

 

La vaccination auprès du médecin, pharmacien, sage-femme ou infirmier

Avec le carnet de santé, les parents peuvent faire vacciner leur adolescent, chez le professionnel de santé de leur choix : médecin, pharmacien, sage-femme ou infirmier.  

La vaccination ne pourra pas se faire sans présentation du carnet de santé.

 

Dans le cadre du rattrapage vaccinal jusqu’à 19 ans, 3 doses sont nécessaires mais ce rattrapage pourra se faire seulement chez un professionnel de santé, en dehors de la campagne vaccinale dans les collèges.

Outils régionaux

- Dépliant d’information à destination des parents et adolescents : téléchargez ici

- Affiche : téléchargez ici

 

Outils nationaux

Retrouvez tous les outils (affiche, dépliant, fiche animation, spot radio...) réalisés par l'INCA sur leur site

Aller plus loin

Traitement des données à caractère personnel

La vaccination HPV au collège implique la mise en œuvre de plusieurs traitements de données à caractère personnel (données issues des formulaires d’autorisation parentale).

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