A La Réunion, le paludisme autochtone a été éliminé en 1979 (malgré la subsistance très localisée du vecteur Anopheles arabiensis) mais des cas importés sont cependant déclarés chaque année (22 en 2017 et 13 depuis le début de l’année 2018). Devant une fièvre inexpliquée au retour de voyage en zone impaludée, le paludisme doit toujours être considéré et un test diagnostique réalisé en urgence. La situation est quelque peu différente à Mayotte où 2 vecteurs compétents sont présents, Anopheles gambiae et Anopheles funestus, permettant une transmission autochtone. Après un affaiblissement des efforts de lutte contre le paludisme entre 1990 et 2000, la réorganisation des services depuis 2002 a permis de réduire fortement le nombre de cas autochtones passant d’encore 294 cas en 2007 à seulement 1 cas en 2015. En 2014, l’OMS a déclaré que Mayotte était officiellement entrée dans la phase d’élimination du paludisme. Depuis 2016 cependant, une recrudescence inquiétante des cas autochtones (18 cas) a été observée qui s’est poursuivie en 2017 et au début 2018.
Le point sur le paludisme
Etude et rapportLe paludisme est une infection parasitaire causée par les espèces du genre Plasmodium. L’infection est transmise par les piqûres, le soir ou la nuit, des moustiques femelles du genre Anophèle. Le paludisme est endémique dans plusieurs pays de la sous-région de l’océan Indien (Madagascar et Union des Comores) ainsi que dans des zones d’échanges (Asie, Afrique).