4 à 7 jours après une piqûre de moustique :
- Fièvre élevée d’apparition brutale (durée : 4-5 jours)
- Douleurs articulaires (distales ++ ) < 1 mois
- Rash maculaire ou papulaire
La Réunion fait face actuellement à une épidémie de chikungunya. Retrouvez dans cette rubrique toutes les informations nécessaires à destination des professionnels de santé : signes cliniques, diagnostic, types de complications possibles, signalement…
À La Réunion, une vaste épidémie a touché l’île entre 2005 et 2006. On estime qu’elle a causé plus de 250 000 cas (soit 38% de la population infectée).
Le 23 août 2024, un premier cas de chikungunya a été confirmé. Début 2025, on observe une augmentation des cas et une dispersion sur le territoire. Le niveau 3 du plan ORSEC « Arboviroses » est activé correspondant à une épidémie de faible intensité.
Le chikungunya est une maladie virale causée par un virus à ARN du même nom (genre alphavirus).
Il est transmis à l’homme suite à la piqûre d'un moustique du genre Aedes infecté par le virus.
4 à 7 jours après une piqûre de moustique :
Au delà de cette triade (fièvre rash douleurs articulaires), la maladie est généralement bénigne.
Pour tout cas suspect*, la PCR, par un laboratoire de biologie médicale, doit être effectuée le plus rapidement possible après l’apparition des symptômes (virémie +/-7 jours). Si le résultat est négatif, une PCR leptospirose est à prescrire.
La présence d’IgM isolées doit impérativement conduire à un second prélèvement pour confirmation, au minimum 10 jours après le premier pour détecter une séroconversion (apparition IgG). En effet, les réactions croisées sont très fréquentes et des IgM seules sont ininterprétables. Le chikungunya est une pathologie immunisante. La présence d’IgG précoces et isolées exclut une infection récente. Une fois qu’une personne a contracté le virus du chikungunya, et après la guérison, elle développe une immunité durable contre de futures infections. Elle ne peut donc pas contracter la maladie une deuxième fois. Chez certains patients, les manifestations de type rhumatologiques, persistent pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, bien que le virus ne soit plus présent dans l’organisme. En présence d’un syndrome dengue-like, la dengue, la leptospirose ou d’autres pathologies bactériennes doivent être considérées (typhus murin, fièvre Q, …). Au retour de zones où ces pathologies sont présentes le paludisme, ou le Zika doivent également être envisagés. |
*Cas suspect : fièvre souvent élevée et d’installation brutale associée à des douleurs articulaires parfois intenses touchant le
plus souvent les membres distaux. Possibilité de douleurs musculaires, de maux de tête et d’un rash cutané maculo-papuleux
Chikungunya, dengue et leptospirose, aide au diagnostic :
En cas de besoin, des infectiologues sont disponibles pour avis, du lundi au vendredi de 9h à 17h :
Le chikungunya est une maladie à déclaration obligatoire.
À la Réunion, les cas positifs sont déclarés sans délai par les laboratoires de biologie médicale au point focal régional de l’ARS La Réunion.
Déclarer un cas positif
Pour toute question relevant de la gestion des cas, la Cellule de Veille, d’Alerte et de Gestion Sanitaires (CVAGS) doit être contactée :
• 0262 93 94 15
• ars-reunion-signal@ars.sante.fr
Toute situation particulière (recrudescence inhabituelle, regroupement de cas, forme clinique particulière,…) doit être signalée à
la cellule régionale de Santé publique France en charge de la surveillance épidémiologique, de la caractérisation des cas et des potentielles formes atypiques : oceanindien@santepubliquefrance.fr.