Poursuivant leur engagement, l’ARS La Réunion et l'Association des Diabétiques Juniors 974 (ADJ 974) lancent une nouvelle campagne de sensibilisation pour encourager la détection rapide des signes d’apparition du diabète de type 1 chez l’enfant : perte de poids, envies fréquentes d’uriner, soif excessive, fatigue…
Infographie " Les enfants diabétiques à La Réunion - chiffres-clés " de l'ORS La Réunion
Le diabète de type 1 est la forme de diabète la plus fréquente chez l'enfant.
Il existe 2 principaux types de diabète :
- le diabète de type 1 est dû à une faible ou une absence de production d'insuline par le pancréas. Il survient le plus souvent chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte jeune.
- le diabète de type 2 est dû à une mauvaise utilisation de l'insuline par les cellules de l'organisme. Il se manifeste plus généralement chez les adultes à partir de 40 ans (mais il peut parfois apparaître dès l’adolescence, surtout en présence d'un surpoids).
Les principaux signes de diabète débutant chez l’enfant sont souvent méconnus ou minimisés. Ces symptômes, qui peuvent sembler anodins, doivent cependant alerter et conduire à une consultation médicale immédiate :
- Envies fréquentes d’uriner, souvent en grande quantité
- Reprise du pipi au lit chez un enfant déjà propre
- Soif excessive et persistante
- Amaigrissement rapide malgré un appétit conservé
- Fatigue inexpliquée
Des signes plus avancés peuvent également apparaître, tels que des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales, souvent confondus avec une gastro-entérite, ce qui retarde le diagnostic.
La campagne de sensibilisation 2024 vise à renforcer la vigilance de tous et inciter les parents à consulter rapidement leur médecin dès les premiers symptômes, pour éviter des complications graves. Un diagnostic précoce est une priorité pour sauver des vies.
Elle déploie une série d’affiches et de vidéos illustrant les principaux symptômes du diabète de type 1 chez l’enfant et l’importance d’une prise en charge rapide. Ces supports seront diffusés dans les établissements de santé, les écoles, les antennes de Protection Maternelle Infantile, les pharmacies, les espaces publics, les réseaux sociaux… pour toucher l’ensemble des réunionnais.
La campagne vise également à mobiliser les professionnels de santé, du social et de l’éducation. Sensibilisés à détecter et comprendre les spécificités du diabète de type 1, ces acteurs jouent un rôle essentiel dans l’orientation des familles vers une prise en charge médicale appropriée. Les vidéos et affiches dédiées à ces professionnels rappellent que leur vigilance peut contribuer à un diagnostic précoce, essentiel pour prévenir les complications graves.
Avec cette campagne, l’ADJ 974, l’ARS La Réunion et leurs partenaires réaffirment leur engagement à informer et protéger les enfants réunionnais. Ensemble, ils œuvrent pour que chaque enfant atteint de diabète de type 1 soit diagnostiqué à temps et bénéficie d’un accompagnement adapté.
Les supports de la campagne :
Vidéo :
Affiche :
Depuis sa création en 2017, l'ADJ 974 regroupe 260 adhérents et mène des actions collectives pour soutenir les familles. Ateliers, journées sportives et conférences permettent aux parents de partager leurs expériences et d’échanger sur les solutions concrètes pour faire face aux défis de la maladie.
Consciente de l’impact du diabète de type 1 sur la vie familiale, l’ADJ 974 a mis en place en 2020 la Cellule Nou’Léla pour offrir un accompagnement psychosocial à domicile aux familles touchées. Cette cellule apporte écoute et soutien face aux défis du quotidien liés au diabète de l’enfant, comme les vérifications nocturnes de la glycémie, les interventions en cas d’hypoglycémie, et la gestion du stress et de la fatigue.
La cellule permet également aux familles d’échanger avec d’autres familles ayant une expérience du diabète de type 1, renforçant ainsi l’entraide et la résilience face à la maladie. Ce dispositif complète l’accompagnement médical, apportant un soutien précieux dans la gestion du diabète au quotidien, souvent source de stress et d’épuisement pour les parents et l’enfant.
Merci à Samuel, Audrey et Emmanuelle, qui ont apporté leur témoignage sur leur quotidien face à la maladie de leur enfant :
- « J’ai vu mon enfant mourir », confie une mère dont l’enfant n’a pas été diagnostiqué à temps.
- « Ce n’est pas possible, un enfant ne peut pas avoir le diabète », témoigne un autre parent.
- « J’ai posé le diagnostic car j’avais entendu un médecin à la radio parler des symptômes ».
Ces témoignages poignants révèlent l’urgence d’une meilleure sensibilisation de tous pour éviter des drames.