Dimanche 22 mars, Jacques BILLANT, préfet de La Réunion et Martine LADOUCETTE, directrice générale de l’agence régionale de santé de La Réunion, avaient invité les représentants de la communauté médicale, issus tant du secteur hospitalier que des professions libérales, à échanger sur le dispositif de gestion de crise de la pandémie de coronavirus Covid19.

Objectif : concevoir une stratégie locale réunionnaise en :

• adaptant les doctrines nationales
• se nourrissant des retours d’expérience des zones métropolitaines les plus touchées
• s’appuyant sur les forces du territoire, mais prenant en compte aussi ses fragilités.

Le dialogue avait par exemple permis de :

• faire évoluer la doctrine de dépistage du coronavirus (ouverture aux laboratoires privés, dépistage par le SAMU à l’aéroport)
• décider du renforcement de la mesure de quatorzaine pour les personnes revenant de métropole avec la mise en place d’un parcours médical plus strict et la proposition de solutions alternatives d’hébergement.

Une telle enceinte est apparue précieuse pour les décideurs publics, en apportant une expertise technique sur la compréhension de cette épidémie et de ses dynamiques, car il faut rappeler le caractère inédit de la pandémie Covid 19, mais également en apportant aux décideurs l’éclairage des praticiens de proximité, dont le ressenti, les propositions et l’analyse doivent être pris en compte dans la conception d’une manoeuvre territoriale globale. C’est là tout le sens de la mobilisation générale, collective et solidaire qui, seule, permettra de faire face à une crise si exceptionnelle.

Le préfet de La Réunion a en conséquence décidé de l’installation d’une instance de dialogue entre l’État et la communauté médicale. Cette instance de dialogue s’est réunie pour la première fois le vendredi 3 avril.

L’instance de dialogue entre l’Etat et la communauté médicale est composée :

• du préfet de La Réunion, préfet de la zone de défense du sud de l’océan indien, Jacques BILLANT ;
• de la directrice générale de l’agence régionale de santé, Martine LADOUCETTE ;
• du commandant supérieur des forces armées, le général Yves METAYER ;
• du directeur départemental du service d’incendie et de secours de La Réunion, le colonel Hervé BERTHOUIN ;
• de la présidente de la conférence régionale de la santé et de l’autonomie, Mme Yolande COSTES ;
• du directeur du SAMU, le professeur Bertrand GUIHARD ;
• du responsable médical de la cellule d’urgence médico psychologique de La Réunion,
• du président de l’ordre régional des médecins, le docteur
• du président de l’ordre départemental des médecins, le docteur
• du président de l’union régionale des professionnels de santé – médecins libéraux, le docteur
• du président de l’union régionale des professionnels de santé – infirmiers libéraux,
• du président de l’association Tip@Santé,
• du directeur du centre hospitalier universitaire de La Réunion, Lionel CALANGE, et de la présidente de la commission médicale d’établissement, la Professeure Frédérique SAUVAT ;
• du directeur du centre hospitalier Ouest de La Réunion, Laurent BIEN, et du président de la commission médicale d’établissement le docteur Rachid DEKKAK ;
• du président directeur-général du groupe CLINIFUTUR, Michel DELEFLIE ;
• de la présidente de l’antenne Océan Indien de France association des usagers, Véronique MINATCHY ;
• du président de l’antenne Océan Indien de la Fédération des Etablissements Hospitaliers & d'Aide à la Personne Privés Non Lucratifs, Frédéric POTHIN ;

Réunion du 3 avril

Cette instance de dialogue s’est réunie pour la première fois, de manière dématérialisée et dans le respect des gestes barrières, le vendredi 3 avril et se réunira de manière hebdomadaire.

Ordre du jour

• Point sur la situation sanitaire et échange de vue sur la dynamique épidémique
• Echange sur le parcours du patient Covid, depuis le dépistage jusqu’à l’accompagnement du retour à domicile ;
• Prévention et gestion du risque vis-à-vis des personnes âgées à domicile et en institutions ;
• Modalités de l’accompagnement médico psychologique, tant pour le personnel soignant que pour la population générale.