Point sur la situation du chikungunya à La Réunion

Actualité

La circulation du chikungunya se poursuit sur l’île. La majorité de ces cas a été recensée dans le sud de l’île. Les équipes de lutte anti-vectorielle de l’ARS, en lien avec les communes, interviennent dès signalement dans les quartiers concernés pour éviter la propagation du virus. L’ARS invite la population à la plus grande vigilance.

L’été austral s'est installé, avec des conditions météorologiques plus favorables à la prolifération des moustiques, il est donc important de lutter dès maintenant collectivement pour stopper la circulation du chikungunya.

La population est fortement encouragée à se protéger des piqûres de moustiques (sprays, moustiquaires…), à supprimer tout ce qui peut contenir de l’eau dans les jardins, cours… et à consulter un médecin dès les premiers symptômes.

(données Santé publique France au 17 décembre 2024)

Parmi les 53 cas de chikungunya recensés, quatre regroupements de cas (foyers) sont actuellement actifs :

  • sur la commune de l’Etang-Salé dans le quartier ravine Sheunon (27 cas), 

  • sur la commune de Saint-Paul, un dans le quartier des Aigrettes (7 cas) et l’autre à l’Ermitage (9 cas),

  • sur la commune du Tampon, à l’Ilet de Grand-Bassin,

  • un nouveau foyer a émergé sur la Ligne 400 situé sur les communes du Tampon et de Saint-Pierre.

Plusieurs cas isolés ont également été identifiés sur les communes de Saint-Pierre, du Tampon, de Saint-Louis lors de la dernière quinzaine.

Le nombre total de cas reste modéré et sans impact sanitaire à ce stade.

Parallèlement, la dengue continue à circuler à bas bruit sur l’île (18 cas signalés depuis fin août à Saint-Pierre, Saint-Joseph, Le Port et Saint-Paul), nécessitant une vigilance accrue face aux deux virus.

L’ARS agit dès signalement d’un cas de chikungunya, sans attendre sa confirmation par le CNRa, pour réduire le risque d’une circulation du virus.

Le service de lutte anti-vectorielle est ainsi intervenu à Saint-Gilles-Les-Bains, mais aussi à Saint-Paul, Saint-Louis, Saint-Pierre et Sainte-Marie où des cas suspects ont été signalés. Les interventions sont réalisées dans le quartier d’habitation des personnes malades et éventuellement autour de lieux régulièrement fréquentés (travail, loisirs…).

Dès suspicion d’un cas, la stratégie d’intervention et de lutte anti- vectorielle de l’ARS s’applique dans les quartiers concernés et consiste à :

  • éliminer les nids à moustiques (gîtes larvaires) autour du domicile des malades,
  • réaliser des traitements (insecticides et/ou larvicides),
  • sensibiliser les habitants aux gestes de prévention,
  • distribuer des répulsifs aux publics prioritaires,
  • rechercher de cas suspects autour du domicile d’un cas,
  • inciter à consulter un médecin en cas de symptômes et à réaliser des analyses par les laboratoires.

L’ARS a également sensibilisé et transmis les informations sur la situation à l’ensemble des professionnels de santé et aux établissements de santé.

Comme la dengue, le chikungunya est une maladie transmise par les moustiques tigres (Aedes albopictus). Tout le monde peut être concerné : nourrissons, enfants, adultes, personnes âgées.

La population est encouragée à appliquer les mesures de prévention au quotidien.

Éliminer régulièrement les lieux où les moustiques peuvent pondre leurs œufs

Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau situés autour de la maison.

Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer à son domicile et autour de sa maison les nids à moustiques toutes les semaines :

  • jeter ou vider les coupelles, petits récipient…
  • vider les gouttières, pneus, plantes retenant l’eau
  • rendre inaccessible aux moustiques les dispositifs de stockage d’eau (installation de moustiquaire ou tissus…)
  • traiter ou vider les piscines non utilisées…

Se protéger des piqûres de moustiques

  • sprays anti-moustiques,
  • moustiquaires pour les enfants et personnes alitées,
  • diffuseurs/serpentins,
  • vêtements longs…
Dengue recommadation "se protéger"'

LES MESURES QUI PROTÈGENT

  • Les répulsifs cutanés
  • Les vêtements imprégnés par spray ou trempage dans une solution insecticide (perméthrine)
  • Les moustiquaires sur les berceaux et les poussettes des jeunes enfants, au niveau des portes et volets de l'habitation
  • Les diffuseurs électriques, les raquettes électriques…

LES MESURES QUI PROTÈGENT MOINS

  • La pulvérisation dans la maison de « bombes » insecticides (disponibles dans le commerce).
  • La climatisation, la ventilation
  • L’utilisation de serpentin fumigène (à réserver exclusivement en extérieur)

LES MESURES QUI NE PROTÈGENT PAS

  • Les bracelets anti-insectes
  • Les huiles essentielles dont la durée d’efficacité, généralement inférieure à 20 minutes, est insuffisante
  • Les appareils sonores à ultrasons, la vitamine B1, l’homéopathie,…
  • Les rubans, papiers et autocollants gluants sans insecticide…

Consulter son médecin en cas de symptômes (fortes fièvres, douleurs articulaires, maux de tête, grosse fatigue…) et continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques

Si vous êtes malade, afin de prévenir les formes graves de la maladie :

  • consultez votre médecin traitant ou un service d'urgence si vous avez des signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation.
  • surveillez votre état de santé,
  • rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé, en appelant au préalable le 15.

Aller plus loin