Les papillomavirus humains (HPV) sont fréquents. 8 femmes et hommes sur 10 sont exposés aux HPV au cours de leur vie.
En général, les infections à HPV disparaissent en quelques mois mais une partie d’entre elles peut persister et provoquer des lésions précancéreuses. Ces lésions peuvent évoluer vers un cancer plusieurs années plus tard.
Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont liés aux HPV. Dans la majorité des cas, ces cancers concernent :
Si les cancers concernent en majorité les femmes, un quart touche les hommes.
- le col de l’utérus (44 %),
- l’anus (24 %)
- l’oropharynx (22 %).
Ils sont également responsables de certains cancers du vagin, de la vulve, du pénis.
Les cancers du col de l'utérus touchent près de 2 900 femmes et causent environ 1 100 décès chaque année en France.
Tous sont liés aux infections par HPV. Environ 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus sont dépistées et traitées chaque année. Elles peuvent nécessiter un traitement ou une surveillance gynécologique particulière avec parfois des conséquences importantes sur l’avenir obstétrical de la femme, dont le risque d’accouchement prématuré.
Les cancers de l’anus liés aux HPV touchent chaque année quelque 1 500 personnes dont environ 1 100 femmes.
Le taux d’incidence est en augmentation ces dernières années, de manière plus marquée chez les femmes de 50 et 60 ans.
La vaccination de deux doses, recommandée pour les filles et garçons de 11 ans à 14 ans, permet de prévenir jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine des cancers. Un rattrapage est possible pour les jeunes femmes et jeunes hommes entre 15 et 19 ans (trois doses sont alors nécessaires).
C’est un vaccin sûr et efficace : 600 millions de doses de vaccin ont déjà été injectées dans le monde, ce qui permet d’affirmer l’excellent profil de sécurité du vaccin HPV.
Depuis 2007, cette vaccination a démontré son efficacité dans plus de 20 pays, où la couverture vaccinale des jeunes adultes est élevée : Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Espagne, etc. Des études révèlent une efficacité proche de 100 % sur l’infection, si le vaccin est administré avant le début de la vie sexuelle.
Vacciner les adolescents, fille et garçon, dès 11 ans, au moment où la réponse vaccinale est la meilleure, c’est les protéger contre des cancers qu’ils pourraient avoir plus tard.
Pour la deuxième année consécutive, l’ARS La Réunion, l'académie de La Réunion et l’Assurance Maladie, en lien avec les centres de vaccination du CHU et du CHOR ainsi que les professionnels de santé libéraux, se mobilisent pour protéger nos enfants et organisent le déploiement de la vaccination en milieu scolaire et en ville.
Près de 14 500 élèves sont concernés.
La vaccination au collège
La campagne de vaccination, pour les élèves, filles et garçons, en classe de 5ème, se déroule en 3 phases :
Première dose administrée :
- du 18 novembre au 5 décembre 2024,
- du 10 février au 28 février 2025,
- du 7 avril au 25 avril 2025.
Deuxième dose administrée :
- à partir de mai 2025, entre 5 et 13 mois après la 1ère.
Les parents concernés ont reçu un courrier avec le formulaire d’autorisation à retourner.
- Télécharger le formulaire d'attestation parentale
- Cliquez ici ou scannez le QR Code ci-contre pour vous rendre sur le formulaire en ligne
Pour la première phase de la campagne, un retour des parents était attendu au plus tard le 15 novembre 2024.
Des professionnels de santé (médecins, infirmiers, pharmaciens) se déplaceront dans les établissements scolaires pour vacciner gratuitement des élèves, qui devront se munir de leur carnet de santé.
À cette occasion, il est également possible aux élèves qui ont reçu leur 1ère dose en novembre 2023 et en mai 2024, de recevoir leur 2ème injection.
La vaccination auprès du médecin, pharmacien, sage-femme ou infirmier
Les parents peuvent faire vacciner leur adolescent auprès de leur médecin, pharmacien, sage-femme ou infirmier, munis du carnet de santé de l’enfant.
Pour une efficacité optimale du vaccin, il est rappelé l’importance de respecter le schéma vaccinal HPV qui est de 2 doses, espacés de 5 mois à 13 mois d’intervalle.
(données Santé publique France)
Après la première phase de la campagne 2023-2024 à La Réunion, la couverture vaccinale a augmenté pour atteindre 21,5 % : 27 % chez les filles et 16 % chez les garçons, avec les vaccinations réalisées en ville et au collège.
Soit une augmentation de 10 points chez les filles et 7 points chez les garçons
Afin d’informer les parents et les adolescents, l’ARS La Réunion, l'académie de La Réunion, l’Assurance Maladie, en lien étroit avec les centres de vaccination du CHU et du CHOR et les professionnels libéraux, ont lancé une campagne d’information et de communication le 28 octobre, avec la participation de personnalités et humoristes locaux, bien connus des réunionnais.
La campagne de communication est diffusée :
- en TV
- en radio
- en campagne digitale
- en affichage, dans les lieux de vaccination.
Les personnages de la campagne sont interprétés par Maroni, animateur TV - humoriste, alias « Matante Olga » ; Lysiane, humoriste, la maman ; Kenza et Kenza, jeunes influenceurs et humoristes sur les réseaux sociaux, les deux enfants adolescents.
Ils abordent en famille le sujet des HPV, de ses conséquences et l’importance de la vaccination dès l’adolescence pour être protégé à l’âge adulte.
Les outils de la campagne :
Affiche
Spot radio
Spots vidéo
Version longue
Version courte
Réseaux sociaux
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Cette action est inscrite dans le Projet Régional de Santé (PRS) La Réunion 2023-2033.