COVID-19 : L’efficacité démontrée de la vaccination, même contre le variant delta

Communiqué de presse

Depuis le début de la campagne de vaccination, 408 209 Réunionnais ont reçu au moins une injection, et 316 185 Réunionnais disposent d’un schéma vaccinal complet (36,9% de la population totale).

La couverture vaccinale progresse mais reste insuffisante, notamment chez les personnes à risque de développer des formes graves de la maladie : les personnes âgées et les personnes atteintes de pathologies chroniques (diabète, obésité sévère, insuffisance respiratoire chronique, dialyse chronique).
Ainsi, l’ARS rappelle à l’ensemble des Réunionnais et particulièrement aux personnes fragiles, la nécessité de se faire vacciner sans attendre.

En effet, les dernières données de la Direction de la Recherche des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) démontrent à nouveau l’impact positif de la vaccination pour limiter les risques d’hospitalisation, de décès et de contamination. Elle montre aussi à quel point La Réunion fait partie des régions de France les plus exposées aux risques des formes sévères de la maladie, compte tenu de l’insuffisante couverture vaccinale.

Les chiffres de la vaccination au 16 août 2021

  • 702 496 doses de vaccin ont été administrées
  • 408 209 Réunionnais ont pu bénéficier d’au moins une injection
  • Dont 316 185 Réunionnais disposent d’un schéma vaccinal complet (deux injections Pfizer ou une injection au Janssen)
  • 47,7% de la population de La Réunion est entrée dans le processus de vaccination
  • 36,9% de la population dispose d’un schéma vaccinal complet

 

Les dernières données statistiques nationales et régionales démontrent l’efficacité de la vaccination, même contre le variant Delta.

Très régulièrement à présent la Direction de la Recherche des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) exploite les données nationales en matière de dépistage, d’hospitalisation conventionnelle en service de médecine, d’hospitalisation en soins critiques, ainsi qu’en matière de décès.

Impact de la vaccination pour limiter les risques d’hospitalisation, de décès et de contamination.

Les dernières données analysées pour la période du 26 juillet au 1er août permettent de confirmer l’impact puissant de la vaccination pour limiter les risques d’hospitalisation ainsi que de décès, voire les risques de contamination.

Ainsi, la vaccination réduit :

  • de 9 fois le risque d’admission en soin critique,
  • de 6 fois le risque d’admission en médecine Covid,
  • de 4 fois le risque de décès.

Ces écarts résultent des différences de proportion constatées selon le statut vaccinal des personnes :

  • les personnes complètement vaccinées, d’une part
  • et les personnes non vaccinées d’autre part.

En outre, on continue à observer un écart important sur les risques de contamination, même si le variant Delta rend moins efficace la vaccination par rapport à ce risque, que précédemment, par rapport au virus originel ou au variant Alpha (britannique).

Ainsi, sur fin juillet en France, on observe 7 fois plus de personnes testées positives pour 100 000 personnes non vaccinées que pour 100 000 personnes vaccinées.

L’analyse des données hebdomadaires permet aussi de mieux suivre l’impact positif de la vaccination dans la durée. Les courbes comparatives suivantes montrent bien à quel point le nombre d’entrées en hospitalisation complète et en réanimation réaugmente fortement depuis le 5 juillet, du fait de la reprise épidémique, pour les non vaccinés, alors que la progression des admissions à l’hôpital est beaucoup plus modérée sur la même période pour les vaccinés.

Nombre d’entrées en soins critiques pour un million de personnes selon le statut vaccinal

Nombre d’entrées en hospitalisation conventionnelle pour un million de personnes selon le statut vaccinal

Nombre d’entrées en hospitalisation conventionnelle pour un million de personnes selon le statut vaccinal

 

Impact des facteurs de risques pour l’exposition aux formes sévères de la maladie pour les non vaccinés

Ces données permettent également de démonter l’impact des facteurs de risque déjà reconnu pour l’exposition aux formes sévères de la maladie pour les non vaccinés, compte tenu de la proportion particulièrement importante à La Réunion, de certaines pathologies chroniques, telles que :

  • l’hypertension artérielle,
  • le diabète,
  • l’obésité sévère,
  • l’insuffisance rénale chronique.

Ainsi, du 1er juillet au 9 août, La Réunion est malheureusement la troisième région de France entière pour la proportion du nombre d’admissions en réanimation, par million d’habitants non vaccinés 
83 entrées pour 1 million d’habitants non vaccinés contre 31 en France entière.

Il en est de même pour la proportion du nombre d’admission en service de médecine Covid :
293 admissions pour 1 million d’habitants non vaccinés contre 100 en France entière
sur la même période.

Ainsi l’écart entre La Réunion et la France entière pour le taux de recours à l’hospitalisation ces 4 dernières semaines, apparaît plus important que l’écart également constaté sur la proportion des contaminations.  

Par conséquent, l’impact négatif de l’insuffisante couverture vaccinale à La Réunion (seulement 45% de la population éligible bénéficiant d’un schéma vaccinal complet au 16 août) est d’autant plus fort que l’importance des personnes atteintes par certaines pathologies chroniques, expose aux risques de formes graves, davantage la population réunionnaise non vaccinée, que la population française dans son ensemble.

Nombre d’entrées en soins critiques pour un million d’habitants selon le statut vaccinal entre le 5 juillet et le 1er août par région

Nombre d’entrées en hospitalisation conventionnelle pour un million d’habitants selon le statut vaccinal entre le 5 juillet et le 1er août par région

 

Nombre de personnes non (complètement) vaccinées parmi les publics les plus prioritaires :

• 15 000 personnes âgées de plus de 70 ans

• 35 900 personnes souffrant du diabète

• 7000 personnes souffrant d’obésité sévère

• 18 700 personnes souffrant d’insuffisance respiratoire chronique

• 550 personnes dialysées

Découvrez le témoignage d’Irène, 47 ans :

« Ce n’est pas une petite grippe. Quand on vit cela dans sa famille, c’est la mort qu’on voit ! ».

Irène a contracté la Covid-19 le 2 février 2021. Elle a été gravement touchée par la maladie : (forte fièvre, courbatures, vomissements, perte de goût et d’odorat …), hospitalisation pendant 17 jours, avec encore des séquelles cinq mois après.

Par son témoignage, la mère de famille souhaite sensibiliser la population sur cette maladie qui peut avoir des conséquences graves sur la santé.

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