Cette mesure nationale prévoit le recrutement de 400 médecins généralistes, dans des territoires fragiles, afin de pallier le manque de médecins dans les zones dites « sous-denses ». Il s’agit d’une solution concrète et immédiate aux problèmes d’accès aux soins : les tensions s’accroissent particulièrement aujourd’hui en matière de démographie médicale et les solutions proposées dans le plan d’accès aux soins et de la stratégie
« Ma santé 2022 » prendront un ou deux ans avant de pouvoir pleinement porter leurs fruits.
Des supports régionaux ont été communiqués aux étudiants et jeunes médecins de l’île.
Un Appel à Projet lancé au cours du dernier trimestre 2019 vise à promouvoir l’installation de médecins généralistes dans les zones en sous-effectif, soit en exercice partagé ville-hôpital, soit en exercice exclusivement ambulatoire de ville, à La Réunion.
Formation au diplôme d’Infirmier en Pratiques Avancées
Pour améliorer l’accès aux soins ainsi que la qualité des parcours des patients, tout en réduisant la charge de travail des médecins sur des pathologies ciblées, l’ARS soutient l’accès au diplôme universitaire d’Infirmier en Pratiques Avancées (IPA). Deux infirmiers bénéficient ainsi d’un financement de leur formation. D’ici deux ans, ils pourront réaliser des actes relevant du champ médical, avec l’accord du médecin traitant et du patient.
L’ARS travaille avec l’Université à l’ouverture de ces formations à La Réunion, à partir de la rentrée 2020, afin d’en faciliter l’accès pour les infirmiers locaux.
L’ARS soutient l’organisation d’une journée de l’Association Nationale pour la Formation des Personnels Hospitaliers (ANFH), le 4 octobre 2019, sur la thématique « la E-santé, enjeux et perspectives ».
Cette journée a permis de contribuer à l’appropriation, par les professionnels de santé, publics et privés, des enjeux du virage numérique dans le secteur de la santé.
(de septembre 2019 et février 2020 dans les 17 régions)
Présentation de la politique nationale du numérique en santé, et débattre de sa mise en œuvre concrète avec tous les acteurs de la e-santé mobilisés dans les territoires.
A La Réunion, organisé avec l'ARS le 8 novembre 2019, cet événement accueillait Dominique Pon et Laura Létourneau, respectivement responsable stratégique et déléguée ministériel de la délégation du numérique en santé, pour la présentation de la feuille de route nationale.
Ouverte à tous les acteurs locaux de la E-santé (professionnels de santé, représentants d'usager, industriels, éditeurs, start-ups, etc), cette journée a permis de partager et de débattre des transformations du numérique en santé à La Réunion, et de faire le lien avec les développements passés et en cours.
Accès aux soins des personnes âgées
Améliorer l’accès aux soins des personnes âgées dépendantes par le recours à la télémédecine.
Le vieillissement engagé de la population à La Réunion implique d’anticiper l’évolution nécessaire de l’offre sanitaire et médico-sociale. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé par l’ARS pour que des projets de télémédecine permettent :
- d’optimiser la prise en charge médicale des résidents en EHPAD : accès à des consultations spécialisées à distance, limitation du déplacement des résidents en situation de fragilité, diminution des hospitalisations évitables et/ou du recours aux urgences, réduction des durées d’hospitalisation ;
- de renforcer les coopérations entre l’hôpital et la ville : conventionnement entre les EHPAD et les établissements sanitaires, participation des professionnels de santé libéraux.
Accompagnement des personnes en situation de handicap
Améliorer l’accès aux soins des personnes en situation de handicap au sein des établissements sociaux et médico-sociaux.
Les personnes en situation de handicap rencontrent des difficultés à accéder aux soins, en raison des déplacements, des obstacles à la communication, ou plus largement des caractéristiques propres à leur handicap. Notre système de santé doit se coordonner pour proposer une réponse adaptée pour faciliter le parcours de soins. Afin d’optimiser la prise en charge médicale en facilitant l’accès à des consultations généralistes et spécialisées, un second appel à manifestation d’intérêt a été lancé à destination des établissements et services médico-sociaux, des établissements de santé, et des professionnels de santé.
Les projets proposés devront, eux aussi, renforcer la coopération entre l’hôpital, la ville, et le secteur médico-social.
La décision de maintenir l’hôpital de Cilaos a été récemment prise par l’ARS, au regard des besoins de santé et médico-sociaux du territoire. Malgré l’inscription au COPERMO de la fermeture du site parmi les mesures du plan de redressement du CHU, plusieurs éléments (dont la fragilité du territoire et l’analyse des prises en charge actuelles) ont conduit l’ARS à proposer une réorganisation de l’offre de soins au plus près des besoins de la population.
A ce titre, une mission de réflexion et de conduite de projet est en cours pour permettre notamment :
- le maintien d’une partie des lits de médecine,
- la mise en service de lits médico-sociaux pour personnes âgées,
- l’ouverture d’une maison de santé (dont la création est en cours),
- l’installation d’une offre adaptée de suppléance de l’insuffisance rénale chronique,
- le renforcement de la télémédecine pour l’ensemble des patients, et d’autres solutions au bénéfice des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.
L’hôpital de Cilaos a vocation à s’inscrire dans le dispositif des hôpitaux de proximité, en développant une offre de qualité, inscrite dans la gradation des soins. Appelé à être associé à une CPTS, il apportera son appui aux professionnels de ville et aux autres acteurs du soin, en cohérence avec les projets du territoire. L’hôpital de Cilaos candidatera, avec l’appui de l’ARS, à la labellisation nationale d’hôpital de proximité.