La vaccination des professionnels de santé présente pour eux un intérêt individuel, mais également collectif, permettant une protection indirecte de leurs patients. C’est l’une des raisons pour laquelle l'ARS se mobilise pour promouvoir la vaccination auprès de l’ensemble des professionnels.
Des outils de communication dédiés ont été créés :
Ces documents à télécharger peuvent être imprimés indifféremment au format affiche ou dépliant d’information et sont à faire connaitre et à diffuser largement auprès des professionnels de santé et des professionnels en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque.
Rougeole, grippe saisonnière, coqueluche et varicelle demeurent des priorités de santé publique malgré les vaccinations disponibles. En particulier, certaines populations de patients sont plus à risque de développer des formes sévères ou graves :
- Femmes enceintes
- Nourrissons et jeunes enfants
- Personnes en situation d’immunodépression (affection ou prise de médicaments immunosuppresseurs)
- Personnes âgées
La vaccination des professionnels de santé est une recommandation forte du haut conseil de la santé publique, qui fait également l’objet depuis 2018 d’une charte d’engagement signée par les 7 ordres représentatifs des professions de santé. Or, régulièrement, des défauts de vaccination de professionnels de santé et plus largement de professionnels en contact avec des personnes à risque sont constatés et ont pu parfois s’avérer préjudiciables à la santé de leurs patients.
Le bénéfice de la vaccination est double : la vaccination permet de se protéger mais aussi de protéger les autres, notamment les personnes les plus fragiles de son entourage. A ce titre, l’atteinte d’un taux de couverture vaccinale élevé constitue un véritable enjeu de santé publique.
Le calendrier vaccinal recommande la vaccination de tous les professionnels de santé et de tous les professionnels en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque (personnes âgées, immunodéprimées, femmes enceintes, nourrissons...) contre la grippe, la rougeole, la coqueluche, voire la varicelle pour les adultes non immunisés.
La grippe
L’excès de mortalité attribuée à la grippe saisonnière dépasse les 10 000 cas en France chaque année. A la Réunion et à Mayotte, les épidémies saisonnières de grippe de ces dernières années ont été particulièrement sévères notamment à la Réunion, nous rappelant à chaque fois la nécessité de promouvoir plus largement la vaccination alors que les taux de couverture restent très insuffisants, de l’ordre de 35 % des personnes éligibles à la Réunion (contre près de 50 % en métropole).
La vaccination contre la grippe saisonnière est donc recommandée, chaque année, pour tout professionnel et étudiants, à l'ouverture de la campagne de vaccination en avril, et particulièrement pour les professionnels de santé en contact régulier et prolongé avec les personnes à risque de grippe sévère.
La rougeole
La circulation du virus de la rougeole est en recrudescence au niveau mondial. Des épidémies ont eu lieu ou sont en cours en métropole, et dans les îles de l’Océan indien. Depuis le début de l’année 2019, 45 cas de rougeole ont été déclarés à la Réunion.
Les professionnels non vaccinés, sans antécédent de rougeole, doivent recevoir 2 doses de vaccin s’ils sont nés depuis 1980, et une dose s’ils sont nés avant 1980 (voire même 2 doses en fonction de l’analyse de risques par rapport à la population dont ils ont la charge : en particulier immunodéprimés et enfants).
La coqueluche
400 000 décès sont encore constatés annuellement au niveau mondial. En France, 200 à 600 cas de coqueluche chez les nourrissons sont encore recensés chaque année.
Les professionnels de santé ou étudiants doivent bénéficier d’une dose de rappel à 25, 45 et 65 ans (en même temps que les doses de DTP).
La varicelle
Plus de 500 000 cas annuels sont constatés en France, responsables de 3000 hospitalisations et de 20 décès (en grande majorité la létalité concerne les plus de 10 ans).
Les professionnels de santé ou étudiants affectés prioritairement dans les services accueillant des sujets à risque de varicelle grave (immunodéprimés, services de gynécologie-obstétrique, de néonatologie, de pédiatrie, de maladies infectieuses, etc.) doivent bénéficier d’une vaccination par un schéma vaccinal à 2 doses, s’ils n’ont pas d’antécédent de varicelle-maladie et si leur sérologie est négative.
Pour en savoir plus sur la vaccination, consulter Vaccination InfoService
Dans les établissements sanitaires et médico-sociaux, la vaccination s’inscrit dans une démarche globale de prévention des risques infectieux élaborée sous la responsabilité de l’employeur par les équipes opérationnelles d’hygiène, le médecin du travail, le CHSCT…
Les mêmes règles s’appliquent à l’ensemble des intervenants en tenant compte du poste occupé (secrétariat d’accueil, transport sanitaire) et du contact potentiel avec les patients.
Les services de médecine du travail ou de médecine de prévention contribuent à l’analyse des risques du poste et aux préconisations vaccinales afférentes.
Les visites de médecine du travail ou de médecine de prévention demeurent un acte essentiel aussi bien à titre individuel que collectif (en autres par l’analyse de l’adéquation au poste de travail et par la vérification des prophylaxies obligatoires et recommandées)
D’autre part, en plus des obligations vaccinales règlementaires, le code du travail prévoit qu’un employeur peut recommander une vaccination, sur proposition du médecin du travail.