Les équipes de lutte anti-vectorielle de l’ARS sont fortement mobilisées et renforcées depuis cette semaine par des équipes d’interventions du SDIS. Face à cette situation indiquant un redémarrage prochain de l’épidémie, la Préfecture de La Réunion et l’ARS encouragent tous les Réunionnais à se protéger des piqûres de moustiques, même s’ils ont déjà été malade de la dengue antérieurement, et à continuer de se protéger même malade.
(données de la Cire OI, Santé Publique France)
Au cours des deux dernières semaines, 14 communes de l’île ont rapporté 83 cas autochtones.
75% de ces cas sont localisés dans le Sud de l’île et la
moitié des cas résident à Saint-Louis.
Des foyers de dengue (regroupements de cas) sont identifiés à :
- Saint-Louis (Plateau Goyaves, Cité Cocos, Quartier Lambert, Pont Neuf, Le Ruisseau et Roches Maigres)
- Saint-Paul (La Plaine)
- Saint-André (Lotissement Satec)
- Etang Salé (Etang Salé les Bains et Etang Salé les Hauts)
- Le Tampon (Chatoire)
Des cas sont également identifiés à Sainte-Marie, Saint-Denis, La Possession, Le Port, Saint-Leu, Saint-Pierre, Saint-Joseph, Les Avirons et L’Entre-Deux.
Depuis le debut de l’épidémie (2017)
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Actuellement, trois sérotypes de la dengue co-circulent à La Réunion :
- la dengue de type 1 et la dengue de type 2 qui circulent désormais dans la même proportion sur l’ensemble de l’île ;
- la dengue de type 3 mis en évidence depuis début 2020 dans 3 communes : Saint-André, Sainte-Marie et Saint-Denis.
La circulation de 3 sérotypes de dengue dans l’île signifie qu’une personne qui a déjà été malade de la dengue une première fois, peut quand même être infectée par les deux autres types de dengue en circulation à La Réunion.
Aussi, les autorités rappellent à la population l’importance de se protéger des piqûres de moustiques, même lorsqu’on a déjà été malade de la dengue antérieurement, et de continuer à se protéger même malade pour ne pas contaminer son entourage (répulsifs, diffuseurs, vêtements couvrants, moustiquaires…).
Dans la perspective d’une nouvelle vague épidémique, la préfecture et l’ARS de La Réunion ont anticipé le renforcement des équipes de lutte anti-vectorielle. Ainsi, depuis le 3 février, 20 sapeurs-pompiers volontaires du SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) sont mobilisés quotidiennement pour la réalisation d’intervention et de traitement en porte à porte. Formés et équipés par l’ARS, ils sont engagés jusqu’à la fin du mois de mai.
Identiques à celles menées par les agents de l’ARS, leurs missions consistent à :
- informer et sensibiliser la population aux gestes de prévention ;
- supprimer tout ce qui peut contenir de l’eau (gîtes larvaires) dans les cours et les jardins ;
- éliminer les moustiques susceptibles de transmettre la dengue (réalisation de traitement insecticide de jour dans les zones les plus impactées).
Dès le passage en niveau 3 du dispositif ORSEC le 27 mars 2018, le SDIS a été le premier partenaire extérieur à venir renforcer les effectifs de terrain de l’ARS. Son engagement a été important lors des 2 vagues épidémiques de 2018 et 2019. Sur les années 2018 et 2019, 2 100 zones d’interventions ont pu être traitées par le SDIS, soit à près 27 000 maisons visitées.
Cet engagement contribue fortement à la mise en œuvre et à l’efficacité du dispositif de gestion de l’épidémie à La Réunion.