L’ARS La Réunion déclare un cinquième cas autochtone de chikungunya diagnostiqué par PCR et en cours de confirmation par le Centre National de Référence associé du CHU Nord.
La personne n’a pas voyagé et réside à Saint-Louis, sans lien avec les quatre premiers cas survenus à Saint-Gilles-les-Bains.
Les équipes de lutte anti-vectorielle de l’ARS, en lien avec les services communaux, interviendront dès demain à Saint-Louis : sensibilisation des habitants du quartier et traitements autour des domiciles. Elles restent mobilisées à Saint-Gilles sur les mêmes missions.
La population de toute l’île, y compris les habitants de Saint-Louis et de Saint-Gilles-les-Bains, sont invités à se protéger des piqûres de moustique, supprimer tout ce qui peut contenir de l’eau autour de leur domicile et à consulter un médecin dès les premiers symptômes.
Le niveau de risque épidémique est accru avec la survenue d’un cas sur la commune de Saint-Louis et de quatre cas confirmés à Saint-Gilles-les-bains, confirmant la circulation du virus dans l’île.
La stratégie d’intervention et de lutte anti- vectorielle s’applique désormais dans les deux communes concernées :
incitation à consulter un médecin en cas de symptômes et à réaliser des analyses par les laboratoires,
élimination des gîtes larvaires (nids à moustiques) autour du domicile,
réalisation de traitements (insecticides et/ou larvicides),
sensibilisation des habitants aux gestes de prévention,
distribution de répulsifs aux publics prioritaires.
Les professionnels et les services d’urgences sont sensibilisés.
ROUV BARO ! merci de votre accueil aux équipes de l’ARS, qui se rendent dans les cours et jardins des réunionnais.
Les agents de la lutte anti-vectorielle de l’ARS sont amenés à réaliser des opérations de sensibilisation et de traitements autours des domiciles et des potentiels lieux de contamination des malades.
Ils se déplacent par équipe de deux et sont reconnaissables à leurs tee-shirt et véhicules au logo « ARS La Réunion ».
Comme la dengue, le chikungunya est une maladie transmise par les moustiques. Tout le monde peut être concerné : nourrissons, enfants, adultes, personnes âgées.
La population, dont les habitants des deux communes concernées, est encouragée à appliquer les mesures de prévention au quotidien pour lutter contre la propagation du virus :
Éliminer régulièrement les lieux où les moustiques peuvent pondre leurs oeufs
Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau situés autour de la maison.
Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer à son domicile les gîtes larvaires (nids à moustiques) toutes les semaines :
jeter les coupelles, petits récipient…
vider les gouttières, pneus, plantes retenant l’eau
rendre inaccessible aux moustiques les dispositifs de stockage d’eau (installation de mousti-quaire ou tissus…)
traiter ou vider les piscines non utilisées
…
Se protéger des piqûres de moustique
Protégez-vous en utilisant des sprays anti-moustiques, moustiquaires pour les enfants et personnes alitées, diffuseurs/serpentins, vêtements longs…
LES MESURES QUI PROTÈGENT
Les répulsifs cutanés
Les vêtements imprégnés par spray ou trempage dans une solution insecticide (perméthrine)
Les moustiquaires sur les berceaux et les poussettes des jeunes enfants, au niveau des portes et volets de l'habitation
Les diffuseurs électriques, les raquettes électriques…
LES MESURES QUI PROTÈGENT MOINS
La pulvérisation dans la maison de « bombes » insecticides (disponibles dans le commerce).
La climatisation, la ventilation
L’utilisation de serpentin fumigène (à réserver exclusivement en extérieur)
LES MESURES QUI NE PROTÈGENT PAS
Les bracelets anti-insectes
Les huiles essentielles dont la durée d’efficacité, généralement inférieure à 20 minutes, est insuffisante
Les appareils sonores à ultrasons, la vitamine B1, l’homéopathie,…
Les rubans, papiers et autocollants gluants sans insecticide…
Consulter son médecin traitant en cas de symptômes (fortes fièvres, douleurs articulaires, maux de tête, grosse fatigue…) et continuer à se protéger contre les piqûres de moustique
Si vous êtes malade, afin de prévenir les formes graves de la maladie :
Consultez votre médecin traitant ou un service d'urgence si vous avez des signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation ;
Surveillez votre état de santé ;
Rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé.